Fils croisés d'Aerosmith et de Tom Petty, Sabotage sont les nouveaux rejetons du rock and roll français, rouvrant la voix vers un retour au classicisme des années 70's.
Magiciens du riff géométrique, experts en tricotage de cordes et bêtes de scène inégalables, ce quatuor vous renverra directement aux plaisirs simples du hard rock des débuts.
Pour ma part, mon contact avec le hard a été assez léger dans ma vie. J'ai acheté "rocks" d'Aerosmith en 1978 et comme tout pré-ado de l'époque, je me suis penché sur quelques chansons d'AC/DC. Quelques mois après, je découvrais le look de Richard Hell sur "Blank generation" et ça été : "end of story". J'ai dû écouter une reprise de Johnny Kidd par Motorhead et Girlschool et basta. Le hard et encore plus le metal m'a laissé de marbre pendant des décennies et je suis surement passé à côté de quelques groupes savoureux ou d'une poignée d'albums cruciaux comme ceux de Thin Lizzy, par exemple, sur lesquels je suis revenu depuis... Peu importe, mais il se trouve que le rock est devenu de plus en plus pénible au cours du temps : au mieux gâché par des prétentions artistiques et au pire politiques.
Et ils sont tombés à pic...
Alors que la réputation de Sabotage montait en ville, il m'était difficile de ne pas me pencher sur leur cas. Je connaissais déjà Félix qui était venu faire des choeurs sur l'album de Staretz et Dominique Remaury qui fut mon premier employeur dans une autre vie.
Puis ce fût, un concert au Connexion, une grande salle de Toulouse rempli à ras bord d'un public bon enfant : des quinquagénaires nostalgiques trop contents d'avoir un bon groupe de hard qui leur rappelle leur jeunesse mais aussi des jeunes, filles et garçons,
fans de hard et de métal juste heureux d'avoir leur groupe à eux, dans leur ville.
Une atmosphère réellement décontracté que je ne n'avais plus revue depuis belle lurette dans les concerts. des gens juste là pour le fun. Histoire d'écouter un bon riff bien lourd bardé d'un solo de Félix ou d'un hurlement déchainé de Loup.
Il me semble que c'était bien là le fond de l'affaire, celle des Stones ou de Chuck Berry, le rock and roll brut celui des bars blindés avec les amplis à fond.
Depuis, je les ai vus plus d'une fois carboniser complètement leur public et ridiculiser les groupes qui partageaient la soirée : quelques groupes anglais ou suédois laissés K.O debout après leur passage.
Au niveau technique, tous les membres de Sabotage sont à des années-lumière de la moyenne nationale. Pour autant, je n'ai jamais été impressionné par les techniciens de la guitare,
ceux qui écument les magasins d'instruments pour montrer leurs doigts et si Sabotage n'avait que ça, il ne serait pas sur Bang. Seulement, sur scène, il se passe un truc et il se trouve que cette grande maîtrise musicale y est pour quelque chose.
Je vous passerai le déroulé de leur bio qui n'a rien de très original. Sachez seulement que l'album a été fait à cinq et qu'un des guitaristes, Maxime Dayre est parti. Ils continueront donc à quatre et je leur souhaite un bel avenir.
Pour finir, suivez mon conseil : dès que cette saloperie de virus aura disparu, foncez les voir sur scène et en attendant achetez ce disque.
Serge Fabre
16-03-2021
Bang! records discography
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Keep On Going
Written by Jordan / Malevil.
Video by Going Nowhere Productions.
Recorded by Olivier Cussac at Studio Condorcet, Toulouse, France.
Mixed by Brian Moncarz.
Mastered by Pete Lyman at Infrasonic Sound, LA, USA.
Catch That Train
Written by Jordan / Malevil.
Video directed by Yann Ghostposterz.
Recorded by Olivier Cussac at Studio Condorcet, Toulouse, France.
Produced by Going Nowhere Productions.